Devenir entrepreneur répond bien souvent à un désir de liberté et d’épanouissement personnel.
Aux liens de subordinations propres au salariat sont préférés le goût de l’aventure et de l’apprentissage du risque.
Ces apprentissages « terrain » prennent naissance dans l’action, se construisent par l’expérience, le test, l’échec parfois, la réussite souvent.
Dans les classements sur les rendements d’actifs présentés par les gestionnaires de patrimoine ou les Echos régulièrement, entreprendre n’est jamais considéré comme une classe d’actifs au même titre que les actions, les obligations, les SCPI ou l’immobilier…
Or cette aventure présente, et de loin, le meilleur rendement : une rémunération en expériences de vie, couplée à une rémunération financière à travers l’appréciation d’un actif (les titres de la société) et le versement d’une rémunération libre et maximisée (choix entre salaires et dividendes, entre épargne ou réinvestissement, choix du temps de travail hebdomadaire et du rythme).
A de nombreux égards, l’entrepreneuriat est la meilleure voie pour réussir …
Avant le déclenchement de la crise du covid 19, l’avalanche de statistiques conjoncturelles exceptionnellement favorable, l’amélioration du taux de chômage, la confiance excessive des ménages et des chefs d’entreprise, le CAC 40 à 6 000 points, les multiples de valorisation à 10x l’EBITDA, nous ont peut-être fait oublier qu’une situation qui s’éloigne de la moyenne long terme ne peut être qu’exceptionnelle et ponctuelle. Dans ces conditions, il peut devenir prudent d’envisager de prendre ses gains d’une part, tout en sécurisant son patrimoine d’autre part.
Un investisseur en bourse prend ses bénéfices en vendant ses titres dès qu’il juge leur valorisation satisfaisante.
Mais que signifie prendre ses bénéfices pour un chef d’entreprise ?
Pour le chef d’entreprise, prendre ses bénéfices passe souvent par la mise en œuvre d’une opération de LBO intermédiaire, avec l’appui d’un fond d’investissement.
Cette opération consiste à vendre les titres de sa société à une nouvelle société Holding, dans laquelle rentre au capital un investisseur financier au côté du Dirigeant, ceci avec l’aide d’un partenaire bancaire. Cette opération permet ainsi au Dirigeant de percevoir du cash, de transformer une partie du patrimoine professionnel en patrimoine personnel et d’intéresser par la même occasion les cadres clés de l’entreprise.
Les entrepreneurs sont des hommes d’action, des hommes attachés à leur liberté bien plus que des investisseurs ou des gestionnaires de patrimoine. Ils s’entourent souvent de personnes qui leur ressemblent. Il est naturel que ces montages financiers se traduisent pour eux par des interrogations, et dans un premier temps, par une certaine méfiance.
Or, il est prouvé que les opérations de LBO permettent au Dirigeant de sécuriser une partie de son patrimoine, tout en sauvegardant sa liberté d’entreprendre.
Se faire challenger par ses nouveaux partenaires financiers permet au chef d’entreprise de franchir les paliers sur la structuration de sa société et ainsi augmenter la rentabilité.
A la sortie du LBO, la société est généralement mieux valorisée qu’au début du processus.
Tout est cependant une affaire de mesures : profil de l’investisseur, niveau d’endettement, objectifs de croissance.
La confiance excessive pré COVID, ses multiples de valorisation stratosphériques, ses carnets de commandes bien remplis, nous ont fait oublier l’évidence : celle d’un déséquilibre profond qui devra s’ajuster tôt ou tard.
Beaucoup de dirigeants sont probablement sous le choc.
Cependant, rien n’est destiné à durer : ni les résultats affolants des derniers mois, ni les difficultés à venir.
Le retour à une situation normalisée – passée la période difficile des six prochains mois – ne fait aucun doute pour la plupart des activités. Pour les autres, il sera nécessaire de se réinventer, de s’adapter, d’innover.
Le futur s’écrit dès aujourd’hui. La sécurisation du patrimoine du Dirigeant également.
Prenons le temps d’y penser à vos côtés.
Frédéric Lemonnier, Dirigeant
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